A travers le desert

On arrive à Nazca au petit matin et on se rend compte qu'il ne fait pas aussi chaud que nous l'espérions. Le ciel est nuageux et la seule chose à faire dans les environs est de prendre un avion pour admirer les lignes de Nazca. Je vais voir une agence pour voler dans la journée et en effet, dans l'après midi, le ciel se dégage et je décolle. Une fois en l'air, je suis surpris de découvrir des dessins qui me semblent petits finalement. Néanmoins, je peux voir la Baleine, le Singe, le Condor et, le plus impressionnant de tous, le Colibri. Je redescends retrouver Yona (qui n'est pas venue de peur d'avoir la nausée dans le petit avion) et nous allons écouter une présentation concernant les lignes. Les lignes de Nazca seraient en fait des temples à ciel ouvert où les gens se rassemblaient pour prier le retour de l'eau. Il ne pleut que 30 minutes par an dans le coin (il ya 2-3 ans, il a plu pendant 9 heures d'affilée : c'était exceptionnel) donc ils sont obligés de prier pour qu'il pleuve dans les Andes et que l'eau vienne à eux par voie souterraine... De nombreux aqueducs souterrains, toujours utilisés aujourd'hui, étaient construits pour approvisionner la ville en eau. Sur le chemin du départ, on s'arrête le long de la Panaméricaine (dont nous avions vu le bout sur l'île de Chiloé, Chili) pour monter à un mirador pour observer des lignes de près. Je persiste à dire que les dessins sont petits comparés à ce que j'attendais. En fait les dessins étaient les premiers motifs dessinés et des siècles plus tard, ils ont tracé des lignes pour indiquer soit les solstices, soit les points d'eau (ca dépend des théories) qui, elles, sont très longues (plusieurs kilomètres).

Ensuite nous arrivons à Huacachina, une oasis située à 5km de la ville d'Ica. C'est intéressant de voir des dunes de sable alors que je ne m'y attendais pas du tout au Pérou. On passera une journée ici à ne pas faire grand chose hormis se reposer et profiter du (peu de) soleil. On pensait vraiment qu'en descendant de l'altiplano nous aurions du beau temps, mais les températures ne sont pas au rendez-vous.

Puis direction Lima, la capitale du pays, plongée du mois de Mai à Octobre dans un profond brouillard qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable de la ville. Nous revoyons Michelle, la cousine de Yona vue à Arequipa, pour partager un dîner avant qu'elle ne prenne un avion pour Iquitos et la jungle péruvienne. Il est déjà temps de partir pour continuer vers le nord.