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Ganache et Yona re partent en vadrouille
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6 mai 2014

Dans les communautés indigènes

Lors de notre passage à Sucre, nous avons glané des informations sur les trucs à faire aux alentours de la ville. Nous savons qu'il y a un marché le dimanche à Tarabuco et des villages de tisserands autour de Potolo.

Donc le dimanche nous prenons un bus à travers des paysages magnifiques pour rejoindre la petite bourgade de Tarabuco. Nous arrivons tôt et le marché est déjà bien en place. A première vue, nous voyons de nombreux stands touristiques pour vendre de l'artisanat local. Nous voulons acheter un tissage de taille conséquente et très beau mais le prix nous rebute : de toute façon on n'avait pas assez d'argent sur nous. Le vendeur nous propose un autre qui est moins cher, mais nettement moins beau. Celui ci a été fait par des Tarabucos, le nom de l'ethnie du coin, alors que le premier est fait par les Jalq'a, habitants de alentours de Potolo... Apparemment les Jalq'a sont les meilleurs tisserands de toutesles Andes. 

Néanmoins, lors de ce marché nous voyons de nombreuses personnes portant des habits traditionnels et notamment des casques qui ressemblent étrangement à celui des conquistadors espagnols. De nombreuses couleurs sont visibles et encore plus lorsque nous arrivons dans le coin où les locaux achètent leurs nécessités de tous les jours. 

Il est temps de rentrer et de bien dormir pour la journée de demain...

On nous a dit qu'un bus allait à Potolo entre 8h et 11h et qu'il fallait nous y rendre tôt pour prendre les billets. Je me lève avant 7h et à 7h10, nous sommes dans le mini bus nous menant au départ. On a beaucoup d'avance mais de nombreux billets ont déjà été achetés et le mec derrière nous essaie de nous doubler quand il apprend qu'on se dirige vers le même village que lui. Lorsque nous chargeons les sacs dans le bus, le chauffeur ne veut pas nous croire lorsqu'on lui donne notre destination, car comme tout bon touriste on devrait s'arrêter à Chataquila pour marcher sur le chemin Inca. Lorsque nous pouvons apercevoir la vallée dans laquelle se situe Potolo, Yona et moi nous rendons compte rapidement que nous n'avons pas assez d'argent sur nous. Le paysage est irréel et nous sommes sûr de rester plus que les 2 jours max planifiés.

A peine arrivés, nous rencontrons Julia qui nous emmène dans les cabanas communautaires, une raison de plus pour rester ici. Pour pas cher, nous avons une grande chambre, des toilettes privées, un salon et une cuisine (non fonctionnelle mais quand même). En plus Julia est très gentille et quand Yona lui dit qu'elle veut apprendre à tisser, elle se démène pour trouver du temps dans son programme surchargé. Une fois installés, nous allons admirer les alentours et marcher entre les champs. Nous en profitons pour discuter avec les paysans et les petits enfants. Le soir notre tranquilité est mise à mal par un groupe de touristes arrivant d'un trek de 2 jours. Mais ils sont super sympas et nous passons une bonne soirée en leur compagnie. 

Le lendemain Yona et moi partons en rando pour essayer de voir les empreintes de dinosaures situées à plusieurs kilomètres de là. Sur la route nous croisons quelques maisons et villages et sommes entourés de "montagnes" surprenantes. En effet elles ressemblent à des tables penchées. Finalement nous faisons demi tour avant de voir les empreintes mais nous sommes très contents de notre journée. Ce soir, nous sommes seuls et allons nous coucher vers 20h.

Le lendemain, Yona suit une journée complète de tissage alors que je prends un bus pour Chataquila (comme le chauffeur de bus voulait qu'on fasse) et je descends le chemin précolombien à flanc de montagnes. D'en haut, j'ai des vues superbes sur le crater de Managua, en fait une formation géologique qui ressemblent à des pétales. Ensuite je rentre à Potolo à pied et admire le travail de Yona. Dans la soirée, 2 groupes de trekkers arrivent avec des guides super sympas (peut être les touristes aussi, mais ils ne nous ont presque pas adressé la parole). Lors de la préparation de la tambouille, on échange beaucoup et Hugo, qui vient d'un village à 1 jour de marche d'ici, nous apprend à jouer de la flûte de Pan. Inutile de dire qu'on a encore du travail à faire... Au cours des conversations, il nous apprend qu'il y a un festival de musique à Potosi le samedi suivant et qu'il y va avec sa communauté. Nous sommes invités. 

Le dernier jour, enfin on croyait, je pars au mirador du village pendant que Yona finit son travail d'artiste. Dans l'après midi, nous allons à l'arrêt de bus pour prendre le bus pour Sucre, mais celui-ci n'arrive pas. Nous restons une nuit de plus et nous levons tôt le matin pour prendre le bus avant qu'il ne soit plein. On arrive à Sucre et après une nuit retournons à Potosi pour le festival. A peine arrivés, nous appelons Hugo et il nous invite à une réunion. On lui dit qu'on veut voir seulement la musique et nous nous donnons rendez vous sur la place centrale à 19h30. Arrive l'heure dite, nous nous étonnons du peu de monde sur la place et à 19h50 décidons que nous avons pris un beau lapin. 

Pas de problème, Yona adore Potosi et nous allons vers Oruro le lendemain.

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